Dans quels cas pratiquer la thanatopraxie ?

Il existe plusieurs manières de garder un corps après avoir rendu hommage au défunt. Incinération, enterrement ou thanatopraxie, la famille du défunt a tout à fait le droit de demander à effectuer la conservation d’un corps et d’accomplir toutes les démarches administratives recommandées. Mais parmi toutes ces méthodes, la thanatopraxie est la plus exigeante. Elle recommande un engagement particulier afin de ralentir la putréfaction naturelle et de conserver le corps le mieux possible. Mettons un point sur cette culture.

À quoi consiste la thanatopraxie ?

Pour des causes principalement religieuses, les cadavres n’ont jadis fait l’objet que de peu de soins. Certains ont même été abandonnés et se sont putréfiés très facilement par manque de soins. Cependant, l’époque splendide de la momification en Égypte a fortement influencé les pays occidentaux. Depuis, la thanatopraxie est une nouvelle forme de momification, de ce fait, plus moderne et plus efficace. Le principe est de placer le corps du défunt dans un laboratoire doté d’une bonne ventilation. Bien entendu, le corps est muni d’un petit bracelet mentionnant le nom du défunt afin de faciliter son identification. Le corps est donc nettoyé, habillé avec les vêtements choisis par ses proches et esthétisé. Pour le conserver au mieux, le thanatopracteur vide le sang du corps et va ensuite le remplacer par du formol. Il est tout de même nécessaire de préciser que ce soin de conservation ne dure pas. Une réinjection régulière est nécessaire. La thanatopraxie n’empêche pas la famille de travailler avec une entreprise de pompes funèbres pour rendre hommage au défunt et de réaliser des funérailles religieuses.

Dans quelles situations est-elle recommandée ?

Tout comme l’enterrement et l’incinération, le choix réside sur le souhait du défunt ou de la famille. D’un point de vue psychologique, les thérapeutes affirment que la restitution de l’aspect naturel des traits du défunt est très importante pour atténuer le chagrin de ses proches. C’est une manière pour sa famille d’éviter que le deuil soit trop décisif. En effet, la vue d’une personne aimée réduite à l’état de cadavre peut tout à fait traumatiser quelqu’un au point que le mauvais souvenir du défunt supplante l’image de l’être aimé. Par contre, il y a des fois où la thanatopraxie est obligatoire. Dans le cadre où la dépouille doit être transportée sur une distance supérieure à 600 km avant la mise en cercueil, la loi exige une thanatopraxie. Néanmoins, certaines religions comme le judaïsme et l’islam le défendent fortement. Entre la 24ème et la 48ème  heure suivant le décès, si l’on doit déplacer le corps du défunt sans mise en cercueil, les soins de conservation de corps sont légalement obligatoires.

Y a-t-il des conditions de réalisation ?

Il existe des situations où la thanatopraxie est interdite. Dans le cas d’un obstacle médico-légal, la loi interdit la conservation du corps. Sur prescription du médecin traitant, le choléra, les fièvres hémorragiques virales, l’hépatite virale, la peste, l’infection VIH ainsi que tout état septique grave sont interdits. La loi recommande l’enterrement de la dépouille pour éviter la propagation des virus et des bactéries.

Par ailleurs, dans le cas où la famille décide d’effectuer une conservation de son plein gré,  quelques conditions s’imposent. Tout d’abord, la famille doit signer une autorisation de soin. Celle-ci sera gardée par le thanatopracteur. Une seconde autorisation venant de la mairie doit également être signée par la famille. Un fonctionnaire de police doit être présent. Il est d’ailleurs celui à qui le thanatopracteur remet la description du mode opératoire et un échantillon du produit à injecter. Bien entendu, la famille du défunt doit également être tenue au courant de ce que le thanatopracteur effectue pour le processus de conservation. Afin de s’assurer que le défunt ne pose pas de problème médico-légal, il est primordial d’obtenir un certificat venant du médecin chargé par l’officier d’état civil.

 

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