Cordonnier : un métier en voie de disparition ?

Un cordonnier est un réparateur de chaussures. Il est surtout connu pour son savoir-faire dans le travail du cuir. On constate actuellement que ce métier est en voie de disparition. Découvrez dans cet article les éventuelles causes de ce phénomène aussi bien social qu’économique.

Sans succession familiale

Le métier de cordonnier est en voie de disparation. Cela s’explique par le changement de mode de vie, de mentalité des nouvelles générations. Ce secteur était auparavant dominé par de petites entreprises familiales : un savoir-faire qui s’est transmis de père en fils. Aujourd’hui, cette tradition a changé, voire disparu. Rares sont les enfants qui suivent les traces de leurs parents cordonniers.

Avec la progression de la technologie, les jeunes contemporains pensent que c’est un métier « vieillissant » et non pas « branché ». Certains jeunes dont les parents exercent cette profession ont même honte d’exposer cette réalité à leurs amis, connaissances, professeurs, etc. À cause des fausses idées reçues, ils renoncent à devenir le successeur de cet héritage familial.

Modification des modes de consommation

Selon la SPF Économie, on constate une baisse de 22 % du nombre de cordonniers dans le monde entier. Christine Mattheeuws, la Présidente du Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) affirme que : « Nous vivons de plus en plus dans une société du tout-à-jeter. Lorsque vous achetez des chaussures en ligne pour environ 50 euros, vous ne prenez plus la peine de les faire réparer. Ainsi, il n’y a que des perdants : les cordonniers, les magasins de chaussures -qui vendent des chaussures un peu plus chères mais plus solides- et l’environnement. »

Si entre 1950 et 1960, on estimait à 45 000 personnes les « artisans réparateurs de chaussures », actuellement, on ne compte plus qu’environ 7 000 « entreprises de cordonnerie » en France. Ce fait s’explique par la modification des modes de consommation. La multiplication des magasins physiques ou en ligne vendant des chaussures moins chères encourage les consommateurs à les acheter, puis à les remplacer lorsqu’elles sont usées. De ce fait, ces derniers ne prennent plus la peine de les réparer mais préfèrent acheter une paire de chaussures neuves. D’où la naissance de la société du « tout-à-jeter » comme la Présidente du SNI le disait.

Afin de réduire la montagne de déchets, notamment causée par la mise au rebut de chaussures, il est préférable de les réparer. Ainsi, nous participons à la protection de notre environnement.

Manque de formations et d’attrait pour le métier

Comme le disait le SNI : « Cette profession est à peine enseignée, de ce fait, aucun suivi n’est assuré par une personne disposant des connaissances nécessaires. »

Pour promouvoir ce secteur d’activités, le SNI lance des campagnes d’artisanat et met en place de nouvelles formations. Aussi, il encourage les cordonniers à se tourner vers le multiservice et la polyvalence.

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